01/07/2017

Politique agricole et votations


14-17: élaboration

Au cours des 15 dernières années, le taux d'auto-approvisionnement de la Suisse a régressé de 58 à 54%.

La forte diminution des paiements directs accentuerait encore cette tendance, rendraient la Suisse plus dépendante de l'étranger à travers ses importations et pénaliserait en définitive les produits indigènes, confrontés à une concurrence toujours plus agressive. En outre, la volonté délibérée de fragiliser la mission nourricière de l'agriculture est incompatible avec les objectifs de durabilité que la politique agricole doit garantir en priorité.

Dans sa prise de position Prométerre rejette le projet Politique Agricole 2014-2017 dans sa formulation actuelle. Pour entrer en matière, Prométerre pose quatre conditions : 

  • Abandon total des contributions à l'adaptation et transfert du budget correspondant sur les contributions à la sécurité de l'approvisionnement et aux paysages cultivés;
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  • Maintien des UGBFG comme critère d'octroi des paiements directs, parallèlement aux critères de la surface;
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  • Redimensionnement des mesures écologiques de façon à stopper l'érosion du taux d'auto-approvisionnement;
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  • Financement d'éventuelles nouvelles prestations écologiques par un budget additionnel et non par un transfert opéré au détriment des paiements directs généraux.

Lorsque le revenu agricole n'atteint en moyenne que les 60% de la rétribution dont bénéficient les autres catégories socio-professionnelles, il est suicidaire pour l'agriculture suisse de penser à une réforme des paiements directs qui serait défavorable aux producteurs. L'une des priorités de la future loi devrait être de garantir une augmentation de la production au moins égale à la croissance de population, soit 0.6% par an selon les prévisions de la Confédération pour les dix ans à venir.

Consulter la Prise de position de Prométerre sur le train d'ordonnances relatif à la Politique agricole 2014-2017

En janvier 2015, Prométerre pointe à nouveau le doigt sur la complexification extrême de la PA 2014-2017, qui rend cette politique mauvaise et nécessitant des modifications continuelles. Dans sa prise de position sur le train d'ordonnances du printemps 2015, Prométerre souligne encore que la mise en œuvre de la PA 14-17 conduit à l'émergence d'une agriculture à deux vitesses.

Consulter la Prise de position de Prométerre sur le train d'ordonnances du printemps 2015

En juin 2015, Prométerre prend position sur le train d'ordonnances de l'automne 2015. A cette occasion, l'Association vaudoise de promotion des métiers de la terre salue la démarche de simplification administrative, mais se montre assez déçue par les premières mesures qui n’induisent pas de réduction de cette charge pour les agriculteurs. Concernant la réforme du système des UMOS (lire dès le 26.6.2015 le Prométerre infos no 65), Prométerre demande une adaptation raisonnable des propositions de la Confédération, notamment pour éviter une rupture dommageable pour de nombreuses exploitations de grandes cultures. Prométerre revendique enfin la mise en place, telle que voulue par le Parlement, de contributions aux céréales fourragères, ainsi que l’établissement d’un prix-seuil pour l’importation de sucre, dont le cours européen menace sérieusement la culture des betteraves sucrières en Suisse.


Consulter la Prise de position de Prométerre sur le train d'ordonnances de l'automne 2015 ainsi que la lettre d'accompagnement adressée à l'OFAG.

En avril 2016, Prométerre prend position sur le train d'ordonnances agricoles 2016 mis en consultation en 2016 pour entrer en vigueur en 2017. En déplorant le peu de consistance de ces projets en termes de simplification et en rejetant tout nouveau changement de système de recensement du bétail en cours de période, Prométerre réitère la demande de l'agriculture suisse de bénéficier d'une enveloppe financière intacte sur l'ensemble de la PA 2014-2017, quelles que soient les adaptations et autres retouches envisagées. L'organisation des paysans vaudois s'oppose à toutes les mesures proposées de démantèlement de la protection à la frontière, notamment pour les pommes de terre et les céréales, et demande un relèvement conséquent des droits de douane sur le sucre blanc importé, en complément de l'augmentation nécessaires des contributions aux cultures particulières, y compris pour les céréales fourragères. En soutenant un programme PLVH digne de ce nom, soit principalement à base d'herbages, Prométerre appuie aussi la demande d'augmentation des contributions éthologiques SRPA et SST, vu les coûts très élevés induits par le niveau supérieur d'attention au bien-être des animaux dans notre pays. Prométerre expose les revendications paysannes nécessaires au vu du niveau très bas des prix à la production dans certaines branches de production très fragilisées dans notre canton, à savoir le lait de centrale et la plupart des grands cultures.

 
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