16/11/2023

Prises de positions


Révision énergétique cantonale: entre soutien et réalisme

Les principales organisations économiques du canton de Vaud, dont Prométerre, se prononcent en faveur de la révision de la loi sur l'énergie tout en exigeant une évaluation claire des coûts et un délai de mise en œuvre réaliste pour certaines mesures.

Dans une prise de position commune, les organisations économiques faîtières du canton de Vaud, dont la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI), la Chambre vaudoise immobilière (CVI), la Fédération patronale vaudoise (FPV) et Prométerre, expriment leur volonté de soutenir l'orientation générale du projet de révision de la loi sur l'énergie actuellement en consultation auprès du Conseil d'État. Cependant, elles soulignent deux conditions sine qua non pour leur adhésion à ce projet.

Évaluation des coûts et transparence

Tout d'abord, les organisations demandent une évaluation précise des coûts associés aux différentes mesures proposées. Elles estiment que l'absence d'une telle évaluation est inacceptable. Afin de mesurer l'impact financier de la réforme en cours et de permettre un débat public ouvert et transparent, il est impératif que l'État évalue les coûts que les différentes obligations envisagées engendreront pour les acteurs économiques, les propriétaires et les communes. Pour l'heure, les estimations disponibles varient considérablement selon les sources, mais toutes convergent vers des chiffres dépassant les 20 milliards de francs en ce qui concerne l'assainissement de l'enveloppe des bâtiments énergivores et le remplacement des chauffages.

Délais réalistes pour l'assainissement et le remplacement

Deuxièmement, les organisations estiment qu'imposer un délai de 15 ans pour l'assainissement de l'enveloppe de près de 40'000 bâtiments et le remplacement du système de chauffage dans plus de 90'000 bâtiments à usage d'habitation est irréaliste. Elles insistent sur le besoin d'envisager un délai de mise en œuvre de 25 ans pour ces deux cas, aligné sur l'horizon temporel de la Stratégie énergétique 2050.

Une position conditionnée au respect de ces critères

Bien que les organisations économiques faîtières soient prêtes à soutenir l'orientation générale de la réforme présentée par le Conseil d'État, elles affirment qu'elles s'opposeront au projet si ces deux points cruciaux ne sont pas pris en compte. Elles rappellent que la viabilité à long terme d'une politique publique dépend de la présentation complète et objective de ses coûts par les autorités compétentes, ainsi que de la perception réaliste des délais de mise en œuvre par l'opinion publique.

Cette prise de position commune illustre l'importance de trouver un équilibre entre les impératifs environnementaux et économiques dans la transition énergétique, tout en garantissant la transparence et la faisabilité des mesures proposées.

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